Vol. 26 (2025): Numéro spécial : Déchets, débris et autres matières et choses inutiles dans la littérature, la pensée et les arts
Déchets, débris et autres matières et choses inutiles dans la littérature, la pensée et les arts

Vacuité, déchets et fragmentation dans La Brûlerie d’Émile Ollivier

Petr Kyloušek
Université Masaryk

Publiée 05/06/2025

Mots-clés

  • littérature québécoise,
  • écriture migrante,
  • Émile Ollivier,
  • nomadisme,
  • vacuité,
  • fragmentation

Comment citer

Kyloušek, P. (2025). Vacuité, déchets et fragmentation dans La Brûlerie d’Émile Ollivier. Verbum – Analecta Neolatina, 26, 39–51. https://doi.org/10.59533/Verb.2025.26.sp.3

Résumé

Émile Ollivier (1940–2002) fait partie de la diaspora haïtienne qui, en collaboration avec les auteurs et critiques italo-québecois, a contribué à la transformation du discours migrant au cours des années 1990 tant sur le plan théorique et critique que scriptural. Deux ouvrages d’Émile Ollivier sont pris en compte : les essais Repérages (2001) et le roman La Brûlerie (2004) dont la narrativité se fonde sur la tension dynamique entre la disparition et la récupération, le point central étant le vide du présent qu’il faut remplir et matérialiser à l’aide des débris du passé. Cette écriture de l’entredeux se manifeste aux différents niveaux de l’organisation du texte : spatialité, temporalité, personnages, intrigue, fonction du langage. La poétique d’Ollivier participe à l’intégration du discours migrant dans le canon québécois du nouveau millénaire dont certains auteurs (Dickner, Vadnais, Kurtness, Mavrikakis, Britt) manifestent des tendances analogues.